« C’est la chose la plus absurde que nous ayons jamais vue. Nous n’avons même pas voulu la remettre en question, tellement c’est absurde. Il s’agit d’un pays métis, où il n’y a jamais eu de problème racial, seulement de petits groupes qui en parlent », a déclaré le président dominicain lors d’une interview avec Fox News.
Il a précisé qu’en raison de l’augmentation des attaques commises par des gangs armés en Haïti, la République dominicaine a été contrainte de renforcer ses contrôles d’immigration pour assurer la sécurité de ses citoyens.
« Face à ces groupes de criminels, trafiquants de drogue, extorqueurs et une multitude d’activités illégales, nous avons dû fermer la frontière et également ériger un mur, qui mesure désormais 54 kilomètres, avec une extension en cours pour atteindre 70 kilomètres. C’est une question de sécurité ; nous croyons à une migration organisée, mais le cas d’Haïti est très particulier.
Il s’agit d’une situation où nous devons prendre des mesures pour protéger nos citoyens, c’est ce que nos électeurs ont choisi », a expliqué Abinader.
Le président a souligné que, au-delà des conflits raciaux ou politiques, il existe des différences économiques et culturelles entre la République dominicaine et ses pays voisins. Il a également mentionné que son gouvernement fut le premier à qualifier de groupes terroristes les gangs criminels haïtiens.
« La situation entre la République dominicaine et Haïti est très particulière. Nous avons des différences économiques et culturelles, et ce pays est confronté non seulement à des problèmes politiques, mais aussi à une partie de sa population, parfois sur une partie de son territoire, qui a été capturée par des gangs, des criminels du trafic de drogue. La République dominicaine a été le premier pays à les déclarer terroristes, notamment quand ils ont visé et tiré sur des avions civils. Plus tard, l’administration Trump a également désigné ces groupes comme terroristes », a-t-il précisé.
Inviter Donald Trump à visiter la République dominicaine
Le président Luis Abinader a renouvelé son désir que son homologue américain, Donald Trump, se rendte en République dominicaine et assiste au 10e Sommet des Amériques, prévu pour début décembre à Sainte-Domingue.
« Nous souhaitons qu’il visite la République dominicaine, car le Sommet des Amériques aura lieu la première semaine de décembre. Je lui en ai parlé, et nous avons eu une conversation quand nous étions au Vatican, il y a quelques semaines, lors de la messe du Pape François, et il m’a dit que oui, qu’il pouvait envisager de venir. Nous voulons qu’il vienne car il pourra aussi échanger avec tous les présidents latino-américains et élaborer des plans à développer ensemble », a-t-il déclaré.
Le chef de l’État a souligné l’importance pour les États-Unis et l’Amérique Latine de travailler main dans la main, « chacun bien sûr en défendant ses propres intérêts ».
« J’espère qu’il viendra en décembre. Nous avons une excellente collaboration avec le secrétaire Rubio, qui s’est déjà rendu en République dominicaine, ainsi qu’avec toutes les agences américaines », a-t-il insisté.
Abinader met en avant la coopération avec les États-Unis dans la lutte contre le trafic d’enfants
De même, Abinader a souligné la forte coopération entre son gouvernement et les agences américaines dans le cadre de la lutte contre le trafic d’enfants à des fins d’exploitation sexuelle en République dominicaine.
« Nous avons collaboré avec toutes les agences nord-américaines, et la vérité est que nous avons recruté de nombreuses personnes consacrées à cette cause. Cependant, cela reste modéré ; presque tous les touristes américains qui visitent notre pays sont des couples ou des familles, qui se comportent parfaitement », a-t-il déclaré.
« Quant aux autorités nord-américaines, nous entretenons une excellente coopération avec tous ceux qui viennent pour ces raisons, car nous appliquons la loi dans toute sa rigueur », a alerté le président Luis Abinader.
