Pedernales – Dans le cadre de sa mission institutionnelle visant à assurer la transparence et l’efficacité des politiques migratoires de l’État, l’Observatoire de la Politique Migratoire (OPM) a mené une vaste tournée de surveillance dans la région frontalière, allant de Pedernales à Manzanillo, le vendredi 27 juin dernier. La visite s’est déroulée en présence du ministre administratif de la Présidence, Andrés Bautista, ainsi que du ministre de la Défense, le lieutenant général Carlos Antonio Fernández Onofre.
Au cours de cette visite, Miguel Franjul, président de l’Observatoire et directeur du journal Listín Diario, a précisé que cette opération s’inscrit dans la continuité des quinze mesures adoptées par le président Luis Abinader concernant la gestion de la migration et la sécurisation des frontières. « Nous débutons ici, à Pedernales, pour observer comment se déroule le processus de contrôle biométrique, la façon dont les citoyens haïtiens accèdent aux marchés, ainsi que la nature des travaux physiques réalisés par le gouvernement pour protéger la sécurité et les biens de la République Dominicaine sur notre territoire », a-t-il expliqué.
Franjul a affirmé que la supervision sur site témoigne de l’engagement institutionnel en faveur d’une surveillance active de la frontière et d’un strict respect des décisions gouvernementales. « La frontière ne se limite pas à une simple ligne délimitant le pays, elle constitue également une garantie de sécurité renforcée pour les biens et la vie des populations de ce côté », a-t-il souligné.
Bautista a également insisté sur l’intérêt du gouvernement à veiller à ce que les 15 mesures en matière d’immigration soient appliquées dans le respect des droits humains et avec une totale transparence. Il a précisé que cette démarche constitue l’une des raisons essentielles devant la création de l’Observatoire de la Politique Migratoire : observer, rendre compte, et critiquer, si nécessaire, toute erreur concernant la mise en œuvre de ces mesures.
Pour sa part, le ministre de la Défense, le lieutenant général Fernández Onofre, a indiqué qu’il accompagne la commission de l’Observatoire durant cette tournée afin de contrôler la conformité avec les mesures migratoires, allant de Pedernales à Manzanillo, dans la province de Montecristi. Leur mission consiste à observer toutes les activités, mouvements et travaux effectués aux différents points frontaliers ainsi que la mise en œuvre des politiques migratoires.
Parmi les participants à cette visite figurent : César Dargam (CONEP), Alliet Ortega (INTEC), Juan Mera et Ricardo Fondeur (APEDI), Wilson Gómez et Jacinto Pichardo (Institut Duartiano), Igor Bucarelly et Miguel Franjul Jr. (Comité technique de l’OPM), Feliciano Lacer (CODUE) et Federico Jovine (représentant lors de la liaison inter-institutions pour l’Observatoire). Étaient aussi présents Lee Bayester, Directeur général de la migration, le général Francisco Avalo Nunez, adjoint au chef de l’Armée nationale, ainsi que le brigadier général José H. Rodríguez Coste, chef de Cesfront, le corps spécialisé dans la sécurité terrestre de la frontière.
Le groupe a quitté le ministère de la Défense à 6 heures du matin et a visité différents points stratégiques en Pedernales, Jimaní, Elias Piña et Montecristi, où ils ont inspecté la construction de murs, les détachements militaires ainsi que les postes frontières.


L’Observatoire de la Politique Migratoire a été créé par décret n° 215-25, émis par le président Luis Abinader, dans le but de constituer un espace d’échange citoyen visant à renforcer la vigilance organisée, la transparence et la participation de la société civile dans la conception, la surveillance et l’évaluation des politiques migratoires de l’État dominicain.
Parmi les quinze mesures annoncées par le président Abinader pour encadrer la politique migratoire, plusieurs concernent leur mise en œuvre à la frontière entre la République Dominicaine et Haïti. Ces initiatives incluent notamment l’expansion des capacités de supervision des trois brigades frontalières existantes, qui seront subdivisées en six zones opérationnelles, chacune supervisée par un officier supérieur.
De plus, le gouvernement prévoit de renforcer la surveillance frontalière en déployant 1 500 nouveaux effectifs, portant ainsi le total à 11 000 soldats actifs dans la région, en plus des 9 500 déjà présents. La construction d’un mur frontalier sera également accélérée, avec l’ajout de 13 kilomètres aux 54 kilomètres déjà érigés, renforçant ainsi la barrière physique aux points stratégiques.