Les conducteurs de minibus dans la région du sud ont manifesté des réactions mitigées à l’égard d’une déclaration faite par le président du Conseil National des Transports Publics (NCOPT), Godfrey Ferdinand, concernant les mesures à mettre en place pour diminuer le nombre d’accidents de la route.
La semaine dernière, lors d’une intervention sur une chaîne de télévision locale, Ferdinand a exprimé son point de vue en ces termes : « Mon opinion personnelle est que l’autorité devrait instaurer l’usage du alcootest, utiliser des radars de vitesse et mettre en place un système de points de pénalité. Il doit y avoir une forme de dissuasion de la part des autorités. »
Il a ajouté que la position du NCOPT était que des mesures doivent systématiquement être mises en place afin que les conducteurs sachent qu’ils seront tenus responsables de leurs actes. Selon lui, il est essentiel d’établir un tel cadre pour dissuader la conduite imprudente.
Ferdinand a également souligné que, face à la perte de nombreux jeunes à cause des accidents de la route, plusieurs facteurs contribuent à ces tragédies : la vitesse excessive, la consommation d’alcool, l’état dégradé des routes, le manque de signalisation adéquate ou encore des pannes mécaniques sur les véhicules.
Les conducteurs de minibus dans le sud admettent qu’ils sont d’accord avec l’importance des mesures évoquées par le président de la NCOPT, telles que le système de points de pénalité, l’utilisation des radars de vitesse et l’alcootest, dans le but de réduire les accidents. Cependant, ils insistent sur le fait que certains travaux et améliorations doivent précéder leur mise en œuvre.
Alexis Louisy affirme : « Avant d’instaurer l’usage des alcootests, des radars et du système de points, il faut d’abord réparer nos routes et améliorer la signalisation et le marquage au sol. »
Selon lui, il est crucial de commencer par remettre en état les voies routières avant d’appliquer les mesures proposées par le président de la NCOPT. Il explique que « de nombreux accidents arrivent parce que les conducteurs évitent des nids-de-poule ou des ralentisseurs non signalés, ce qui peut provoquer des collisions. »
Moses Justin, un autre conducteur de minibus, ajoute : « Je suis d’accord, la vitesse excessive peut causer des accidents, mais ce n’est pas la seule cause ». Il reconnaît avoir été témoin de nombreux cas où des conducteurs, qu’ils soient publics ou privés, ont circulé à grande vitesse, provoquant ainsi des accidents.
Chris Taylor, quant à lui, déclare soutenir entièrement la position du président Ferdinand.
« Il n’y a aucune excuse pour conduire sous l’emprise de l’alcool ou à une vitesse excessive. Je suis en accord avec tout ce que Ferdinand a dit », affirme-t-il.
Il insiste sur le fait que le gouvernement doit rapidement mettre en œuvre le système de points de pénalité, les radars et l’alcootest.
Certains autres conducteurs de minibus, en revanche, pensent que certains motoristes cherchent simplement des excuses pour justifier la conduite irresponsable.
« Je suis tout à fait d’accord avec le président de la NCOPT », confie l’un d’eux, précisant qu’il a été témoin de conduites dangereuses de la part de certains minibus.
Un ancien poteau électrique situé à Beanfield, Vieux-Fort, là où la vitesse est souvent excessive, a été endommagé il y a quelques années par un véhicule en raison de la vitesse excessive des conducteurs dans cette zone.