Le Conseil de sécurité des Nations Unies a adopté à l’unanimité, lundi, la prolongation du mandat de l’Office intégré des Nations Unies en Haïti (BINUH) jusqu’au 31 janvier 2026. La résolution, proposée par les États-Unis et le Panama, a pour objectif d’appuyer le Conseil présidentiel transitoire haïtien dans la restauration des institutions de l’État, en amont des élections générales prévues en février 2026.
Cette décision intervient dans un contexte de violence accrue en Haïti, où la BINUH a récemment signalé une augmentation de 24 % des homicides, avec un total de 4 026 morts au cours du premier semestre 2025, ainsi qu’un nombre alarmant de 1,3 million de personnes déplacées en raison de la violence des gangs. Ce chiffre représente une progression de trois fois par rapport à l’année 2023, illustrant la dégradation continue de la crise sécuritaire et humanitaire que traverse le pays.
La situation à Haïti demeure extrêmement fragile, avec une escalade des actes de violence et une incapacité accrue des autorités à assurer la sécurité et le fonctionnement des institutions publiques. La communauté internationale continue de suivre de près la situation sur place, espérant que cette nouvelle extension du mandat de la mission permettra de renforcer les efforts déjà engagés pour restaurer la stabilité et soutenir le processus électoral.