Influenza et Covid-19 : les virus qui touchent le plus la population en ce moment

Les personnes souffrant actuellement de maladies respiratoires sont plus susceptibles d’être infectées par la grippe ou par la COVID-19, deux types de virus respiratoires qui ont été les plus courants dans le pays ces dernières semaines.

Parmi les maladies transmises par les moustiques, la malaria reste la pathologie la plus répandue au sein de la population dominicaine. Au cours de la première semaine de juin, 435 cas suspects et 12 cas confirmés ont été enregistrés, ce qui porte à un total de 13 359 cas suspects et 387 cas confirmés cette année. Ces chiffres témoignent de la prévalence persistante de cette maladie parasitaire.

Selon le rapport de la semaine épidémiologique 23, qui couvre les sept premiers jours de juin, 72 échantillons de virus respiratoires ont été analysés au Laboratoire national de référence Dr. Defilló. Les résultats ont révélé la circulation de plusieurs agents viraux, notamment la grippe de type A (H1N1)pdm09, le virus SARS-CoV-2 et la Parainfluenza. Les taux de positivité pour ces virus étaient respectivement de 4,4 %, 2,9 % et 4,3 %. En revanche, aucun cas positif pour le virus respiratoire syncytial (VRS ou RSV) n’a été détecté. Ces résultats mettent en lumière la diversité des agents viraux respiratoires présents dans la population, soulignant ainsi l’importance de maintenir une surveillance active et régulière.

Une importance capitale à l’hygiène

Le Ministère de la Santé Publique (MSP) rappelle continuer à mettre en œuvre des mesures globales visant à réduire la transmission des maladies respiratoires. Ces mesures incluent la détection précoce, le traitement rapide et la mise en place de stratégies de contrôle efficaces afin de limiter la propagation des virus.

Dans cette optique, il est essentiel que la population adopte des gestes simples mais cruciaux, comme le lavage fréquent des mains, le port du masque en présence de personnes présentant des symptômes respiratoires, ainsi que la désinfection régulière des surfaces dans les lieux publics et privés. Par ailleurs, il est fortement conseillé de consulter un professionnel de santé en cas de manifestation de troubles respiratoires ou d’autres problèmes de santé.

Concernant la veille sentinelle des infections respiratoires aiguës, le rapport indique que vingt-cinq cas suspects ont été signalés la semaine dernière, sans qu’aucun ne soit confirmé. Au total, pour l’année en cours, 676 cas suspects et 99 cas confirmés ont été enregistrés. La majorité des cas confirmés, soit 76 %, concerne des enfants de moins de 10 ans. La maladie respiratoire aiguë se manifeste souvent par une apparition brutale d’une fièvre supérieure à 38°C, accompagnée de symptômes respiratoires apparus dans les dix jours précédents. Si elle n’est pas traitée rapidement, cette infection peut évoluer vers une détresse respiratoire, des convulsions ou une défaillance ventilatoire, pouvant conduire, dans les cas extrêmes, au décès.

12 cas confirmés de maladies tropicales au début de juin

Au cours de la première semaine de juin, le système de surveillance épidémiologique a confirmé 12 cas de malaria ainsi qu’un cas de dengue. La malaria demeure une préoccupation importante, avec un total de 435 cas suspects et 12 cas confirmés pour cette période. L’année en cours voit une baisse notable par rapport à la même période en 2024, avec une diminution de 33 % des cas confirmés. Au total, la semaine dernière, 13 359 cas suspects et 387 cas confirmés ont été recensés cette année, ce qui indique une tendance à la diminution de l’incidence.

Il est également à noter que 31,5 % des cas confirmés de malaria sont d’origine haïtienne, ce qui a conduit à renforcer les campagnes de recherche active de cas dans les communautés migrantes et agricoles en vue de mieux contrôler la transmission.

Le Ministère de la Santé indique également qu’il intensifie ses stratégies de détection précoce, de traitement immédiat et de lutte antivectorielle, dans le but d’éliminer cette maladie parasitaire. Ces efforts ont pour objectif de mettre en place une réponse efficace et durable pour éradiquer la malaria dans le pays.

La dengue en voie de contrôle

Entre le 1er et le 7 janvier, 38 cas suspects de dengue ont été rapportés, avec un seul cas confirmé. Jusqu’à présent, cette année, 947 cas suspects et 120 cas confirmés ont été recensés. Comparé à la même période en 2024, on note une baisse impressionnante de 88,1 % des cas suspects et de 87 % des cas confirmés. Ce recul significatif témoigne d’une diminution notable de l’incidence de la dengue.

Au 20e semaine épidémiologique de 2025, la Région des Amériques a signalé 2 902 500 cas suspects de dengue, avec une incidence cumulée de 286 cas pour 100 000 habitants. Ce chiffre correspond à une réduction de 71 % par rapport à la même période en 2024, ainsi qu’à une baisse de 13 % par rapport à la moyenne des cinq années précédentes.

Leptospirose : une maladie sous surveillance

Une autre maladie faisant l’objet d’une vigilance particulière est la leptospirose. Elle est causée par une bactérie qui infecte l’homme lorsqu’il entre en contact avec l’urine d’animaux infectés ou lorsqu’il est exposé à de l’eau contaminée. La transmission se fait généralement par contact direct ou indirect avec de l’eau ou des sols souillés.

Au cours de la semaine épidémiologique 23, trois cas suspects de leptospirose ont été rapportés, ce qui porte le total à 205 cas suspects et 23 cas confirmés depuis le début de l’année. Parmi ces cas, 27 %, soit environ 55 personnes, sont de nationalité haïtienne, tandis que 73 %, soit environ 149 cas, concernent la population dominicaine.

Le ministère de la Santé met en œuvre plusieurs stratégies de prévention, telles que la lutte contre les rongeurs, l’amélioration de l’accès à l’eau potable, la réduction des expositions aux eaux stagnantes et la promotion de pratiques d’hygiène rigoureuses. Des campagnes de vaccination animale contre la bactérie responsable sont également en cours, notamment dans les zones où le bétail peut agir comme réservoir pour la Leptospira, afin de réduire la transmission et de contenir la propagation de la maladie.

Luis Méndez

Luis Méndez

Je m’appelle Luis Méndez, journaliste originaire de Saint-Domingue et passionné par les récits de nos territoires. Depuis plus de dix ans, je parcours les Caraïbes pour raconter les histoires qui nous rassemblent, entre mémoire, culture et actualité. À Radio Télévision Caraïbes, je m’engage chaque jour à donner la parole à celles et ceux qui font battre le cœur de nos îles.